
Que ce soit dans le domaine de l’alimentation, des voitures, des appareils électroniques ou autres, les Nord-Américains dépendent grandement des produits importés pour vivre. Naturellement, cette dépendance peut avoir des impacts sur l’environnement ainsi que sur les conditions de vie et de travail des pays sur lesquels nous dépendons. Une industrie particulièrement me vient à l’esprit et dont j’aimerais discuter davantage: l’industrie de la mode.
Les atrocités de l’industrie des vêtements sont bien connues. Les employés dans ce secteur travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses, ils sont souvent exposés à des produits chimiques quotidiennement, et ils travaillent fréquemment dans des usines ou des immeubles délabrés. Ces conditions de travail inhumaines se traduisent par un danger constant, une pauvre santé, et parfois même la mort (voir l’effondrement du Rana Plaza en 2013).
Les teintures et produits chimiques polluent les rivières et courants d’eau potable (la teinture serait responsable de 20 % de la pollution des eaux dans le monde). Les pesticides coûteux ravagent la faune et la flore locale et entrent dans les courants d’eau. Les manufactures de vêtements émettent des polluants et des gaz à effet de serre. Les répercussions collatérale sont nombreuses, ça peut aller du cancer colorectal jusqu’à la mort par ingestion de toxines, liée à la basse qualité d’eau.
De plus, la production de vêtements utilise énormément de ressources vierges, d’énergie et de main-d’œuvre. Les fibres synthétiques dépendent du pétrole, une industrie connue pour ses effets néfastes sur l’écologie, tandis que les fibres naturelles biologiques, elles, dépendent de l’eau, de l’énergie et de grandes surfaces agricoles. Pour produire 1 kg de coton, on utilise environ 5 260 litres d’eau. En Inde, le suicide des fermiers de coton à cause de l’endettement est si fréquente qu’une région agricole est surnommée le suicide belt.
Tout ça pour produire une abondance de vêtements quasi ingérable. Les vêtements vites démodés et non vendus en Amérique du Nord sont mis à la décharge, sont incinérés, ou encore finissent sur le littoral des pays en développement, ou bien dans le fameux désert Atacama au Chili. Dans certains pays, les économies locales de textile ont disparu en raison des tonnes de vêtements non vendus venant de l’Amérique du Nord qui inondent leurs rues.
Malgré tout, plusieurs choisissent toujours d’acheter du fast fashion et du neuf. Pourquoi ne pas considérer l’impact de nos décisions personnelles sur les autres et sur la planète? Favoriser le neuf contribue directement à la destruction de la planète, à la santé des autres et peut entraîner la mort. Pourquoi sommes-nous capables de nous unifier pour un virus, mais pas pour arrêter cette tragédie actuelle qu’est la surproduction de vêtements? Il est simple de faire sa part, aucun vaccin ou confinement requis! Achetez seulement ce dont vous avez besoin, réutilisez ce que vous avez déjà, et favorisez les achats seconde-main quand c’est possible. Si vous ne savez pas par où commencer, voici quelques pistes de départ…
🔸 Magasiner sans acheter – Partie 1
🔸 Magasiner sans acheter – Partie 2
🔸 Possédons-nous trop de vêtements?
🔸 Trois façons de créer une garde-robe