Dans le premier article de cette série, on a découvert que le réchauffement climatique s’accélère deux fois plus vite dans les Prairies qu’ailleurs dans le monde, en raison de leur emplacement géographique.
Ensuite, dans un deuxième article, on a appris que dans l’Ouest, le réchauffement climatique entraîne des sécheresses et que les montagnes orientées vers l’est (et non vers la mer) sont plus vulnérables aux incendies.
Je cherche maintenant à comprendre les particularités du réchauffement climatique dans le Nord canadien. Il y est cinq fois plus accéléré dans cette région si l’on compare à la moyenne mondiale ! Ça en fait donc la région la plus touchée du pays à la feuille d’érable rouge.
Raison? Les experts en changements climatiques se réfèrent entre autres au phénomène d’amplification polaire. Lors d’un réchauffement global, les pôles sont davantage affectés.
Une chance que la neige et la glace soient blanches! Ce serait affreux si elles étaient noires. La lumière du Soleil est réfléchie et non pas absorbée. Mais une réflexion de la lumière ne peut pas tout sauver.
La couleur blanche agit comme un miroir. Cet effet boomerang ramène de l’énergie sur la neige et provoque tout de même sa fonte.
À un moment, la fonte laisse place à des couleurs plus foncées, comme celle de l’eau. La fonte entraîne aussi des couleurs grises parce que la neige est sale. Avec ces nouvelles couleurs, une absorption de la chaleur est créée. Plus de fonte, plus d’absorption de l’énergie et donc une fonte accélérée. Vous voyez? Un effet boule de neige est créé…
Il faut ajouter: la fonte est directement liée aux activités humaines et à la pollution. Les gaz émis piègent la chaleur dans l’atmosphère.
Quand on parle de fonte de la banquise et des glaces, les ours polaires sont souvent la figure première prise en exemple.
Leur habitat se voit détruit et réduit. Leur mode de vie est bouleversé.
Une espèce dont on parle moins, mais qui est aussi affectée par le réchauffement climatique… Tenez-vous bien. Les poissons!
La chercheuse en biomathématique et professeure à l’Université du Manitoba Clotilde Djuikem concentre ses recherches sur les poissons du fleuve MacKenzie. Situé aux Territoires du Nord-Ouest, ce fleuve est l’un des plus longs du Canada.
Une observation claire: l’augmentation des températures de l’eau a un impact sur la reproduction.
Clotilde Djuikem explique que «cette augmentation peut affaiblir la reproduction et même tuer les [œufs des] poissons».
Elle étudie plus précisément les saumons rouges, les saumons chum, l’omble chevalier et l’omble de Dolly Varden.
Mme Djuikem examine le parcours des saumons du fleuve MacKenzie vers l’océan: «c’est leur mode de vie.» Elle explique qu’ils reviennent ensuite pour pulluler. Toutefois, les saumons sont maintenant à risque de ramener des virus.
La fonte des glaces engendre des changements dans les composantes de l’eau. En raison de la situation, les poissons changent d’habitat. Ces changements de cohabitations entraînent des risques de transmission des virus. Voilà en partie ce sur quoi se penche Clotilde Djuikem.
Je ne veux pas terminer cette série de blogues en queue de poisson!
Pour tenter d’apporter des solutions, il faut d’abord comprendre les problèmes.
C’est pourquoi un aperçu des régions et de leur particularités était nécessaire.
Au courant de la prochaine année, j’orienterai ma curiosité vers des idées de solutions adaptées pour chaque problématique de chacune des régions déjà soulevées.
À très bientôt!