Les conseils nous proviennent de Darcy Dietrich, un photographe avec plus de 55 ans d’expérience. Il a voyagé en Amérique du Nord, mais aussi sur tous les continents. Vous vous souvenez peut-être de lui. Lors de ma chronique du mois de mai intitulée « Savez-vous comment les zoos peuvent améliorer votre photographie? », Darcy a partagé des photos de pingouins et d’une autruche qu’il a captés durant des voyages en Antarctique et en Afrique du Sud respectivement. Tel que je l’avais promis à la fin de cette dite chronique, je vous offre des conseils qui ont pour but d’enrichir votre odyssée photographique.
Mais avant de commencer, apprenons un peu plus au sujet de notre photographe. Originaire de Maple Creek dans le sud-ouest de la Saskatchewan, Darcy est né en 1958. Ses parents, Len et Josephine Dietrich, avaient un studio de photographie à Maple Creek. Darcy a commencé à prendre des photos à l’âge de dix ans. D’abord, il a utilisé un Kodak Brownie Hawkeye. À l’âge de 14 ans, sa mère lui a commandé du catalogue de Sears une Mamiya 1000 DTL avec une lentille de 55 mm. Sa mère a payé environ 150 $, se souvient Darcy.
Au début des années 2000, la photographie numérique monte en popularité. À l’époque, Darcy avait une caméra à pellicule, mais trouvait que le coût du film et du développement l’empêchaient de faire autant de photo qu’il aurait aimé. En plus, les exigences de sa famille et de son travail demandaient beaucoup de son temps.
Par contre, le numérique l’intriguait, alors il s’est acheté un petit appareil Sony de la série DSC. La caméra de quatre mégapixels l’a mené à s’intéresser davantage au numérique et vers 2004 Darcy s’est procuré une Canon 30D. La 30D possédait un capteur de 8,2 mégapixels, modeste selon les normes d’aujourd’hui, mais Darcy a apprécié la nouvelle technologie car il était en mesure de vérifier aussitôt la qualité d’une photo sans le développer. Par la suite, il pouvait sans délai modifier les paramètres de son appareil afin d’obtenir le résultat voulu. Selon lui, le numérique lui a permis de devenir plus rapidement un meilleur photographe.
Au cours des prochaines années, Darcy est resté avec Canon. À la suite de la 30D, il s’est payé une 5D et ensuite une 5D2 en plus d’une Rebel XTi. La dernière Canon qu’il a acheté était la 6D, mais il se servait surtout de sa 5D2.
Vers 2017, Darcy est passé à un appareil sans miroir, soit une Sony a7R II, et présentement il se sert de la a7R IV.
En plus de ses voyages au Canada et aux États-Unis, Darcy a visité l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Sud, y inclus les îles Galapagos. Il a voyagé dans l’Arctique à deux reprises et a fait une croisière en Antarctique. Ses voyages ont forgé les conseils qu’il souhaite partager.
Comment pouvez-vous profiter au maximum d’un voyage en Afrique? « Ne vous faites pas manger, » suggère Darcy en riant.
La faune d’Afrique se classe au premier rang des espèces photogéniques, mais certaines espèces peuvent mettre à terme votre vie.
Pour rester en sécurité, Darcy vous conseille de toujours rester dans le véhicule. Même les camions décapotables, fréquents en Afrique pour des safaris photo, sont sécuritaires si on ne se met pas debout. Des prédateurs comme des lions n’attaqueront pas un véhicule, partage Darcy, car ils en sont habitués.
Cela étant dit, Darcy avoue que les véhicules entraînent un désavantage – le photographe se trouve souvent trop élevé pour capter des images à la hauteur des yeux des animaux. Certains photographes embauchent un guide armé et marchent dans la savane alors que d’autres se fient à une cache près d’une source d’eau. La cache est dotée d’une fente qui permet aux photographes de capter des images près du sol et donc au niveau de l’œil.
En plus, une cache garde le photographe à l’abri du fort soleil d’Afrique et les animaux ne vous voient pas alors ils se sentent à l’aise. L’eau les attire alors il est possible d’observer une variété d’espèces au cours de la journée.
Darcy garde en estime le Parc national de Luangwa Sud en Zambie. En particulier, il a d’excellents souvenirs d’un fabuleux camp dans le parc Puku Ridge où il s’est servi d’une cache. En plus de son expérience de nature, il y a trouvé le meilleur service à la clientèle de toutes les destinations qu’il a visité à ce jour.
Dans d’autres pays, il nous arrive parfois de vivre un moment qui ne pourrait pas arriver au Canada. Darcy se souvient d’une expérience de ce genre au Cambodge. L’incident s’est passé à l’aube. Darcy est sorti de sa chambre d’hôtel et est tout de suite monté dans un taxi pour aller à Angkor Wat, le plus grand temple au monde. Debout près du temple, Darcy a tenté de prendre une photo, mais sa caméra était complètement embrumée. Il fait chaud et très humide au Cambodge, mais dans la chambre d’hôtel et dans le taxi l’air climatisée avait gardé la caméra au frais. Au contact de la chaleur humide, la caméra a été recouverte de condensation.
Dans les pays humides, il vaut mieux acclimater tranquillement votre équipement en sortant d’une chambre d’hôtel avec air climatisé.
D’autres pays sont secs et à ce moment-là, c’est de la poussière dont il faut se méfier. Darcy garde toujours avec lui un linge doux pour essuyer ses lentilles. Une cannette d’air comprimé ou un bulbe en caoutchouc fonctionnent aussi.
Pour s’assurer que son équipement photographique arrive outre-mer en bon état, Darcy garde le tout avec lui durant un vol. Il se sert d’un sac de cabine et ne met jamais sa caméra ni ses lentilles dans des bagages enregistrés. Darcy suggère une valise sur roulettes pour alléger le transport, mais il prévient que les photographes devraient s’assurer auprès de la ligne aérienne que leur sac de cabine respecte les consignes au niveau du poids et de la taille.
En termes de marques, Darcy a confiance aux sacs et aux valises de Lowepro, une compagnie qui jouit d’une excellente réputation chez les photographes. Darcy trouve aussi que Neewer imite bien les marques reconnues à un prix plus abordable.
Compte tenu de la dépense que les lentilles représentent, Darcy veut s’assurer qu’elles soient protégées. Ses lentilles comprennent la Sony 12-24 mm f/4 G, la 70-200 mm f/2,8 GM, la 200-600 mm Sony f/5,6-6,3 G en plus de la lentille 135 mm f/1,8 GM. Il a aussi une lentille Sigma 24-70 mm f/2,8.
Des cours de photographie avant votre voyage peuvent aider non seulement à mieux utiliser votre appareil, mais comme l’explique Darcy, des cours sont utiles parce qu’ils forment des photographes qui n’ont pas à se fier à la chance pour capter des images. Autrement dit, un photographe bien formé sait comment capter la photo qu’il veut quand le moment se présente.
Notons en plus qu’une des joies de ces cours, en plus des safaris de photo, est d’interagir avec d’autres photographes.
Ici, Darcy se sert de l’Afrique comme modèle, mais l’information s’étend à d’autres pays, dans le sens que les photographes peuvent se payer des voyages luxueux ou des voyages plus économes selon leur choix. Les coûts exprimés ci-bas sont en dollars américains.
Dans le cas des safaris photo moins dispendieux, certains photographes louent des véhicules, soit des fourgonnettes ou des 4X4, pour explorer les parcs nationaux à la recherche de lions, d’éléphants ou d’autres animaux. Ces touristes-là dorment dans le véhicule ou bien ils peuvent rester dans des camps où les tentes sont déjà montées. Certains de ces camps offrent des guides. En moyenne, attendez-vous à payer entre 300 $ et 400 $ par jour pour un voyage de ce genre. Darcy suggère ce style d’expérience pour les jeunes et les aventureux.
Quant à un voyage luxueux où tout est compris, le coût se situe autour de 1000$ par jour, par personne. En plus des guides, des véhicules et des conducteurs, les repas sont inclus et ils sont gastronomiques. Autre possibilité, les photographes peuvent monter sur un avion de brousse et se rendre dans des coins perdus pour trouver des animaux. Un 4X4 les attend contre la piste d’atterrissage en terre pour partir à la recherche de photos-safari.
Darcy explique qu’un des grands avantages des voyages semblables se trouve au niveau du personnel. Les guides et les conducteurs sont formés en photographie. Ils comprennent où aller par capter de belles photos et ils considèrent le meilleur temps de la journée pour s’y rendre afin de capter la meilleure lumière. Les conducteurs savent en plus où et comment stationner les véhicules pour aider les photographes à capter de belles images, tandis que les guides suivent le mouvement des animaux de jour en jour et savent où aller pour en voir.
Le budget présenté ici-haut n’inclut pas le vol pour s’y rendre.
Il est important de faire sa recherche afin de choisir un pays et une expérience qui convient à vos attentes. Darcy indique que des destinations telles que le Cambodge, la Thaïlande et l’île de Bornéo restent relativement abordables. Il recommande en plus le site web https://phototourtrekkers.com pour ceux qui s’intéresse à la photographie et à l’aventure.
En plus de ses aventures internationales, Darcy se consacre de plus en plus à des portraits de ses proches et des gens d’affaires. Cet été, il a converti son garage en studio.
Toutefois, il garde encore le goût de l’aventure. Au mois de septembre, lui et son épouse Kathleen ont participé à une croisière de Kugluktuk au Nunavut jusqu’au Groenland. Et sa prochaine aventure? Darcy et sa conjointe planifient un voyage en Namibie au mois de mai 2024. Ils y feront une excursion en montgolfière d’où ils espèrent voir des éléphants adaptés aux désert.
Pour voir d’autres photos à Darcy visitez darcydietrich.com.
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Né en 1956, John a grandi dans la région de Shaughnessy et Picture Butte dans le sud de l’Alberta. Il se consacre à la photographie de manière sérieuse depuis huit ans. Auparavent, il a gardé une caméra avec lui pendant environ six ans, surtout quand il travaillait en campagne où son emploi dans l’industrie du pétrole lui donnait l’occasion de voir des animaux sauvages. John avoue qu’à cette époque, ses photos étaient rudimentaires. « J’ai dû travailler fort » dit-il au sujet de l’effort qu’il a mis pour améliorer sa photographie.
John habite la ville albertaine de Lethbridge depuis 43 ans. Compte tenu de la proximité du Parc national de Waterton, John y passe beaucoup de temps avec son épouse Gayle qui aime aussi la photographie. Il a capté cette photo d’un ours grizzly et de son ourson qui se cache derrière elle à Kananaskis.
Quand il voyage à Waterton ou ailleurs dans le but de prendre des photos d’animaux, John aime planifier son trajet d’avance. Il tente d’être là où il s’attend à voir de la faune lorsque la lumière sera à son mieux. Autrement dit, John veut que la lumière soit derrière lui et qu’elle éclaire les animaux. Sinon, face au soleil, les couleurs sont floues et il a la lumière dans ses yeux.
John se sert d’une Canon 5D3 ainsi qu’une 5D4 qu’il jumelle avec des lentilles comme la 24-105 mm de Canon, une Tamron de 35 mm et une Sigma 150-600 mm.
À la fin mai 2019, John et Gayle sont partis en croisière de Vancouver jusqu’en Alaska où le couple est passé par Ketchikan, Juneau et Skagway. « C’était un voyage incroyable » partage John qui a vu beaucoup de faune. Lors de croisières, John suggère passer beaucoup de temps sur le pont du navire et de se préparer à prendre maintes photos. Cela augmente la chance de voir des comportements d’animaux intéressants et de pouvoir les capter.
Si vous souhaitez voir davantage de photos de John, rendez-vous sur sa page Instagram ou Facebook.
Je vous invite à partager vos photos avec nous. Prière de les envoyer à dliboiron4@hotmail.com et d’y inclure une courte description.