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WebOuest Une fille de 5 pieds pour changer vos roues
J’offre des services d’assistance routières dits « légers », ce qui comprend le déverrouillage des portières. crédit photo : Heidi Rodriguez

Une fille de 5 pieds pour changer vos roues

Les histoires loufoques d’une milléniale
Par Zoé Le Gallic | 4 janvier 2025

 



Je suis haute comme trois pommes. Ok, peut-être 20, mais quand-même. Les gens font le saut en me voyant sauter de ma camionnette. J’ai peut-être l’air de rien, mais je me sens forte comme Popeye. 

Mon aventure comme assistante routière est arrivée comme un cheveu sur la soupe. 

Je vous raconte: J’étais entourée de mécaniciens et de conducteurs de camion-remorque et le gérant me lance : « Zoé, aimerais-tu essayer? » Tout de suite j’ai vu « Oh! de nouvelles connaissances, de l’exercice et du travail dehors. J’embarque! »

Encore aujourd’hui, je ne sais pas s’il s’agissait d’une blague, mais depuis août 2024, je fais partie de l’équipe. 

Je suis une employée contractuelle pour Sprinter Auto. Je suis la seule femme qui offre l’assistance routière pour cette compagnie, parmi une trentaine d’hommes. Sprinter Auto est l’une des nombreuses entreprises tierces embauchées par CAA, l’Association canadienne des automobilistes. 

J’ai la liberté d’être en ligne et prête à recevoir des appels quand je veux. 

J’offre des services d’assistance routières dits « légers », ce qui comprend les changements  des roues, le déverrouillage des portières, l’alimentation des batteries et le remplissage de réservoir d’essence.



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Il faut être bien outillé. Ici, j'utilise une clé dynamométrique (torque wrench). Crédit photo : Sean Crouch

Un service plus compliqué qu’on le pense

J’ai dû compléter quelques heures de formation et passer un examen théorique. J’ai échoué à mon examen pratique, mais j’ai pu le reprendre et réussir le jour suivant. 

Je me rends compte : changer une roue peut devenir plus compliqué que l’on pense. Même à deux (avec mon collègue de 6 pieds 2 pouces), on ne réussit pas toujours! 

Il faut être bien outillé : un compresseur à air pour gonfler la roue de secours, un cric (jack), des écrous de roue (lug nuts) de différentes métriques en pouces et en millimètres, une perceuse (drill) et une clé dynamométrique (torque wrench). Vous avez appris de nouveaux mots? Eh bien moi aussi!  

Nous avons aussi un manuel en ligne pour vérifier les spécificités des véhicules. Parfois, les roues de secours sont attachées sous le véhicule. Je dois assembler une barre de métal pour l’insérer dans le véhicule et faire baisser la roue de secours.

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De l’insulte à la reconnaissance 

Imaginer la surprise des clients lorsqu’il me voit débarquer de ma camionnette! Certains pensent à voix haute: 

Le plus étonnant selon moi, ce ne sont pas tous ces commentaires. C’est plutôt la façon dont les gens se comportent une fois le service complété. Une petite magie s’opère.

Les clients changent d’attitude après le service. Ils n’hésitent pas à revenir sur leurs mots. Ils n’ont pas assez d’égo pour tenir leur bout. 

Assise dans ma camionnette, satisfaite d’avoir rendu service, je ne peux m’empêcher de penser : Aurais-je entendu ces commentaires si j’étais un homme de six pieds? C’est incroyable comme la crédibilité des connaissances est liée au physique d’une personne, non? 

À la découverte de Winnipeg et des gens 

Parfois, certains sont plus bavards. Par exemple, j’ai fait la rencontre d’une psychologue spécialisée pour les personnes LGTBQ+2. J’ai dépanné une employée d’un théâtre, j’ai aidé une serveuse d’un bar à la fin de son quart de travail, j’ai parlé avec une partisane de Trump qui portait fièrement la casquette. Il y a de la vie à Winnipeg. 

Je découvre la ville. Je m’oriente un peu plus. Je serpente de nouvelles rues. Je me rends à des événements ou à des festivals. Je vais là où les gens ont besoin d’aide et cela me permet de faire de belles découvertes…  

Pour 2025, je vous souhaite de sortir de votre zone de confort! 

 



 

 

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