Ça me fait penser à la fable de La Fontaine, La Cigale et la Fourmi. Vous connaissez?
Voilà une Fourmi qui fait la morale à une Cigale qui n’a pas pris le temps de se préparer pour l’hiver: en fait, elle va manquer de nourriture. Comment se retrouve-t-elle dans ce pétrin? C’est que la Cigale, une chanteuse talentueuse, a donné des concerts tout l’été. Aucun temps pour remplir son garde-manger.
La fable nous confirme que: La Fourmi n’est pas prêteuse, c’est là son moindre défaut. Si la Cigale l’avait su, elle aurait pu demander à une autre Fourmi de l’aider, espérant que celle-ci aurait un peu plus de compassion envers elle. (Je sais, je m’écarte un peu de la morale de l’histoire.)
Cette fable m’apporte à réfléchir aux besoins fondamentaux de l’être humain et le lien avec notre responsabilité de les combler.
La pyramide de Maslow décrit cinq besoins fondamentaux. Les deux besoins au plus bas de la pyramide sont concrets, faciles à comprendre. Je reconnais aussi mon privilège de pouvoir les combler sans trop de difficulté.
Je fais de mon mieux pour prendre soin de mes besoins physiologiques (boire, manger, dormir). Je fais aussi de mon mieux pour combler mes besoins de sécurité (du corps, de la propriété, de l’emploi, de la santé). Pour ces deux besoins, je suis aussi bonne que la Fourmi.
Les trois autres besoins fondamentaux listés plus haut dans la pyramide sont moins tangibles. Mes besoins d’appartenance, d’estime et d’accomplissement sont plus compliqués à combler.
Je note cependant que la Cigale semble être sur la bonne voie pour combler ces trois besoins! Je peux imaginer qu’elle aime chanter avec les autres cigales (besoins d’appartenance) et qu’elle est reconnue pour son grand talent (besoins d’estime). Ces deux besoins aident la Cigale à se rendre au plus haut échelon de la pyramide de Maslow (besoins d’accomplissement).
Quand je fais le lien entre la fable de La Fontaine et la pyramide de Maslow, j’observe que les deux ensembles, la Fourmi et la Cigale, réussissent à combler les besoins fondamentaux. Voilà la valeur d’intégrer différentes approches pour un meilleur résultat.
Prendre soin de soi est une promesse considérable. Cela implique de faire les meilleurs choix possibles pour bien équilibrer les quatre dimensions de sa santé mentale (physique, mentale, spirituelle et émotionnelle).
Prendre soin de soi est un acte volontaire! Rien ne se fait si l’on ne se met pas en action. Voyez-vous, le verbe « prendre » vient du latin prendere qui signifie « saisir ». Comme lorsque l’on saisit un objet avec sa main. On le tient fort dans sa main pour qu’il ne s’échappe pas.
Prendre soin de soi peut impliquer un changement à faire dans notre quotidien. À sortir de notre zone de confort. Et comme tout changement, ça prend du courage, de l’énergie et aussi de la ténacité.
Ne cherchons pas la perfection d’un plan d’action pour prendre soin de soi. Cela peut être stressant juste à y penser. Allons-y avec simplicité.
Gardant cela en tête, prendre soin de soi pour moi, veut dire garder un équilibre sain dans mon emploi du temps. Du temps pour les pauses bienveillantes, du temps pour les connexions avec proches et amis, et du temps pour faire des choses qui m’apportent de la joie!
Et qui sait, si la Fourmi et la Cigale avaient mis en pratique une approche équilibrée dans leur façon d’être? Elles auraient pu ensemble déguster un festin suivi par un concert chaque jour de l’hiver!