Toutes les photos: Dominique Liboiron
Je suis arrivé en Chine au début de l‘automne 2005 et j’y ai passé 6 semaines. Par la suite, je suis allé rejoindre ma cousine en Australie et nous avons exploré plusieurs régions du pays. Par contre, je vais garder cette histoire-là pour une autre fois. Pour le moment, j’aimerais partager avec vous ce que j’ai vu en Chine et ce que j’ai appris.
1. En 2005, tout le monde parlait de la Chine. Le pays prenait de plus en plus d’ampleur sur la scène économique mondiale. Les gens savaient que la Chine allait marquer l’avenir et devenir une nation dominante.
En même temps, la Chine était encore vue comme un pays arriéré. Il y avait des aspects qui semblaient bizarres, comme ce camion à 3 roues, et ce n’était pas rare d’entendre des moqueries. De plus, le massacre de la place Tiananmen ne remontait qu’à 1989 et les images sanglantes restaient imprégnées dans la pensée collective. En somme, on se moquait de la Chine, mais on en avait peur aussi.
2. Par contre, il était possible de regarder la Chine d’un autre point de vue. Cette nation était intrigante en raison des mystères de l’Orient et que rien ne soit plus connu que la Grande muraille. Elle cadre ici à l’avant-plan de l’image et s’étale à perte de vue en arrière-plan.
3. L’architecture chinoise est un symbole du mystère de l’Orient. Ici, nous voyons une tour de garde sur le mur qui entoure la Cité interdite. Construite dans les années 1400, la Cité est le palais où vivaient autrefois les empereurs chinois.
4. L’Armée de terre cuite est un des attraits que je voulais voir à tout prix. Ces soldats se trouvent près d’une ville nommée Xi’an. Puisque la Chine est grande comme le Canada, j’ai dû prendre un train pendant 20 heures pour y arriver. Le premier empereur de la Chine a modelé toute son armée afin qu’il soit protégé dans l’au-delà. Les statues ont 2 200 ans. Il y en a 8000 en tout.
5. En plus des statues de soldats, nous y trouvons des chevaux aussi. Malgré les heures passées dans un train où les passagers fumaient des cigarettes, j’étais satisfait d’avoir vu l’Armée de terre cuite.
6. Xi’an est une ville qui possède depuis environ 3 000 ans une importance politique, culturelle et historique. Elle compte environ 5 millions de citoyens. Certains coins de la ville reposent dans le calme, mais d’autres sont modernes et achalandés.
7. L’élément de Xi’an qui m’avait surpris le plus était de voir une dame chinoise avec des yeux verts. J’ai appris que pendant des siècles il y avait eu du commerce entre la Chine et le monde arabe. Beaucoup de musulmans s’étaient installés à Xi’an au cours des siècles. J’y ai trouvé des quartiers de la ville qui ressemblaient au Moyen Orient. Cette photo qui montre de l’écriture arabe et chinoise vient d’un jardin du style islamique situé à Xi’an. J’imagine que la dame aux yeux verts avait des ancêtres de la Chine et du Moyen Orient. Elle avait tous les traits d’un visage asiatique sauf la couleur de ses yeux.
Avant mon voyage, je pensais que la Chine était un pays homogène, c’est-à-dire que tout le monde partageait la même langue et la même culture. En réalité, la Chine est beaucoup plus complexe. Par exemple, il y a 300 langues qui se parlent dans le pays. Nous y trouvons une multitude de religions aussi.
8. J’ai trouvé que les Chinois aiment bien les concerts et les spectacles. Ils apprécient en plus les musiciens qui jouent dans la rue, comme celui-ci à Beijing
9. Au niveau de la randonnée, la Chine est une destination superbe. Le pays n’est pas obsédé par la sécurité des piétons comme au Canada. J’y ai trouvé un élément de risque et d’aventure fort à mon goût.
10. Le Monastère suspendu date de 491. Son emplacement bien choisi le protège de la pluie, de l’humidité, du vent et du soleil. Le monastère est unique dans le sens qu’il vénère trois religions, soit le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. À son époque, le monastère servait aussi de gîte et pouvait donc accueillir plus de gens en étant ouvert aux trois religions.
11. L’architecture moderne ressemble très peu aux monastères d’autrefois. Cet édifice à Shanghai, qui porte le nom la Perle d’orient, mesure 468 m ou 1 535 pieds en hauteur; l’équivalent de 103 étages. La Perle fait face aux anciennes banques britanniques de l’ère coloniale quand la Chine a été dominée par les nations d’Europe et du Japon. L’emplacement de la Perle et sa hauteur beaucoup plus imposante que les bâtisses coloniales (nous voyons une d’entre-elles en silhouette à gauche) envoient le message que les Chinois ont pris leur destin en main et qu’ils sont à la mesure économique de leurs anciens maîtres coloniaux.
12. En 2005, la Chine vivait une nouvelle ouverture. Elle développait son industrie du tourisme et a commencé à accueillir des visiteurs de partout. Sur le plan domestique, les églises commençaient à rouvrir après des décennies de répression religieuse par le gouvernement communiste. Depuis, le pays sombre de plus en plus vers l’autoritarisme. Par exemple, le Parti communiste chinois persécute les membres du mouvement religieux Falun Gong et impose un système de surveillance à l’échelle du pays qui sert à étrangler des critiques du gouvernement. Ma nostalgie s’exprime donc pour une époque qui était, mais qui n’est plus.
Je vous invite à partager vos photos avec nous. Prière de les envoyer à dliboiron4@hotmail.com et d’y inclure une courte description.
