
Pour commencer, j’aimerais partager une histoire au sujet d’un incident qui m’a coûté des centaines de dollars. Nous sommes le 21 décembre 2010. Il fait -18, mais la chaufferette dans mon camion souffle fort et me garde au chaud. Minuit approche, alors les chemins de campagne sont sombres et vides. Je conduis dans le noir au sud de Medicine Hat afin de prendre en photo une éclipse lunaire.
Après une vingtaine de minutes, je trouve un lieu isolé pour bien voir la lune qui brille haut dans le ciel d’hiver. Je sors du camion, mais un malheur m’arrive. La lune ne paraît nulle part sur l’écran de mon appareil photo. Confus, je m’assois dans mon Ford et j’allume la lumière afin d’examiner ma caméra. Ah non! L’écran est craqué! Pourtant, je suis certain qu’il était en bon état quand j’ai quitté la maison.
À la suite d’une réflexion angoissée, je constate que c’est de ma faute. En conduisant, j’avais gardé ma caméra sur le siège du camion hors de l’étui et la chaufferette soufflait dessus. J’estime qu’il faisait +25 dans mon véhicule alors quand je suis sorti dehors pour prendre la lune en photo. Le choc soudain du froid a fait éclater l’écran. La vitre était cassée et l’écran était noir comme de l’encre. On aurait dit que je l’avais échappé.
Déçu, je suis retourné à Medicine Hat où je vivais à l’époque. Je n’avais pas une seule photo de l’éclipse et en plus mon appareil était cassé. C’était ma toute première caméra numérique, une Sony T3. J’avais vendu ma motocyclette pour l’acheter et elle m’avait coûté 500 $. Malheureusement, il n’y avait pas moyen de la réparer. Donc, évitez de subir le même sort que moi et protégez votre caméra ou téléphone d’un changement de température soudain.
En gardant toujours un écart de température à l’idée, il vaut mieux ne pas mettre votre caméra à l’intérieur de votre manteau d’hiver. Laissez-la plutôt exposée à l’air. Le froid ne l’endommagera pas. De plus, cela évite la condensation causée par la transpiration.
Par contre, tout comme le froid diminue le pouvoir de la batterie dans votre véhicule, il a le même effet sur la pile de votre caméra. Elle perd de sa force. Vous ne pourrez pas prendre autant de photos l’hiver que l’été et la différence est assez marquée. Pour cette raison-là, gardez une deuxième pile près de votre corps pour la tenir au chaud. Une poche de pantalon ou dans ce cas-ci l’intérieur de votre manteau suffit. Parfois, les poches extérieures manquent d’isolation et ne gardent pas une pile assez au chaud, mais cela dépend de votre manteau.
Passons maintenant à un des défis majeurs de la photographie d’hiver; soit celui des petits boutons sur la plupart des caméras. Il faut enlever ses gants ou ses mitaines pour les presser et nous nous gelons éventuellement les doigts. Pour résoudre ce problème, je me suis acheté une paire de mitaines trop grandes afin d’avoir assez d’espace pour y mettre des chauffe-mains. Ils émettent une belle chaleur qui réchauffent rapidement mes doigts.
Les chauffe-mains sont disponibles chez Canadian Tire, Mark’s et les magasins à un dollar, entre autres. Ils ne coûtent que quelques dollars.
À la fin de votre expédition de photographie, vous avez une dernière précaution à prendre avant de retourner chez vous. Comme je le disais, il vaut mieux éviter des changements de température extrêmes, alors n’amenez pas votre appareil ou téléphone froid dans une maison chaude. Cela peut causer de la condensation dans l’appareil ou la lentille. À la place, mettez la caméra ou le téléphone dans son étui avant de rentrer. Ce faisant, la chaleur de la maison s’infiltre graduellement dans l’étui et réchauffe la caméra petit à petit, ce qui empêche la condensation. Si vous n’avez pas d’étui, mettez tout simplement votre caméra dans un grand sac ziploc avant de passer à l’intérieur.
Malgré les tracas, la photographie d’hiver vaut la peine car la nature nous offre tout un spectacle. Par exemple, les lecteurs en Alberta et en Saskatchewan ont probablement remarqué au mois de janvier la grande quantité de brume qui a embelli les arbres d’une belle couche de givre.
Pour résumer, il est important de protéger votre caméra ou votre téléphone des changements de température soudains ou extrêmes. Ne mettez pas votre appareil dans votre manteau, mais vous pouvez y mettre la pile et une pile de rechange. Afin de garder vos mains au chaud, je vous suggère une grosse paire de mitaines dotées de chauffe-mains. À la fin de votre session de photographie, remettez votre caméra dans son étui. L’hiver offre des paysages dignes de beaux souvenirs. Il suffit de bien se préparer.
Je vous invite à partager vos photos avec nous. Prière de les envoyer à dliboiron4@hotmail.com et d’y inclure une courte description.
Jean Fontaine a figé cette scène d’hiver de la rivière Rouge et des nuages uniques avec son iPhone 7 le 8 décembre 2020. Il était debout sur l’Esplanade Riel, c’est-à-dire le pont piétonnier entre Saint-Boniface et le centre-ville de Winnipeg.
Dustin Veitch de Régina pointe surtout sa lentille vers de vieilles voitures, des bâtisses désuètes et des paysages à ciel ouvert du sud de la Saskatchewan. Il possède une gamme de caméras, mais se sert surtout de son Hasselblad 500 CM. Cela étant dit, le photographe et vidéographe utilise souvent ces jours-ci son Nikon FM2. Dustin Veitch explique qu’une caméra de 35 mm est plus facile à manier lors du froid d’hiver. Ici, il s’est servi d’un Pentax K1000 sur du film Ilford HP5. Vous trouverez son œuvre à https://www.instagram.com/faultyflipflap/.
La texture et les couleurs de la photographie sur film attirent Dustin Veitch. Son intérêt date de 2015 lorsque des collègues découvrent qu’il commence à explorer la photographie classique et ils lui donnent leurs caméras à pellicule dont ils ne se servent plus ainsi que du film périmé. Dustin Veitch décrit avec humour leurs efforts comme un complot qui servait à le lancer vers la photographie sur film. Depuis, il sillonne la ville de Régina et les chemins de campagne de sa province à la découverte de scènes qui méritent d’être figées dans le temps. La présente image à été prise avec un Fuji Tiara et du film Cinestill 400D. Il partage ses photos en ligne à http://www.dustinveitch.com/.
Le Fransaskois Rossel Bérard a passé du temps dans les communautés inuites de Ivujivik et d’Inukjuak. Ici, il explore l’Arctique en motoneige autour d’Inukjuak en 2012.
La photo de Rossel Bérard démontre que dans le Grand Nord l’hiver reste bien installé même à Pâques. En arrière-plan, nous y voyons Inukjuak, un village d’environ 1 800 personnes qui se trouve dans le nord-ouest du Québec sur la baie d’Hudson.
Je vous invite à partager vos photos avec nous. Prière de les envoyer à dliboiron4@hotmail.com et d’y inclure une courte description.