Malgré notre indignation face aux politiques annoncées, il convient de reconnaître l’efficacité de la présentation de la première ministre Smith. La vidéo de présentation était indéniablement bien produite, bénéficiant clairement du talent d’une équipe de spin doctors chevronnée. Cependant, sous cette couverture séduisante, empreinte de compassion, se dissimule une réalité bien plus sombre et des politiques qui véhiculent un discours sous-jacent de haine et d’exclusion. Cette stratégie de communication ne fait qu’amplifier notre consternation en révélant un double discours: un visage public de bienveillance qui cache une attaque calculée contre les droits les plus fondamentaux de la communauté 2SLGBTQOA+.
🔸 Premièrement, l’idée de fermer l’accès aux services de santé générique pour les mineurs, y compris l’interdiction des traitements par bloqueurs de puberté avant l’âge de 16 ans, sans parler de la nécessité d’une autorisation parentale pour les jeunes de plus de 16 ans, est une attaque directe contre l’autonomie corporelle et l’identité de nos jeunes. Cela crée un environnement dans lequel les jeunes trans et non-binaires se sentent invalidé.es et en danger, renforçant ainsi les barrières à l’accès aux soins vitaux et affirmatifs.
🔸 De plus, exiger le consentement des parents pour chaque leçon sur la sexualité et le genre est une mesure excessive qui non seulement alourdit inutilement le travail du personnel enseignant mais aussi stigmatise davantage ces sujets importants. Cela contribue à un climat de peur et de méfiance envers les éducateurs et éducatrices qui s’efforcent de fournir une éducation complète et inclusive.
🔸 L’obligation faite aux enseignant.es d’obtenir le consentement des parents avant de respecter les pronoms choisis par les élèves de moins de 15 ans est particulièrement révoltante. Cette politique nie l’identité et l’expérience vécue des jeunes transgenres et non-binaires, les exposant à un risque accru de harcèlement et de violence. C’est une violation flagrante de leur droit à l’expression de soi et à la dignité.
🔸 L’interdiction pour les individus transgenres de participer aux sports féminins, avec la vague promesse de créer des ligues unisexes, est une autre preuve du manque de considération pour l’inclusion et l’équité. Cette mesure ne fait qu’exacerber la discrimination et l’isolement des personnes transgenres dans le domaine sportif.
🔸 Quant à l’approche de Danielle Smith concernant les Alliances Gay-Hétéro (AGH) et la politique de confidentialité qui en découle, cela souligne une volonté délibérée d’ignorer les besoins spécifiques de soutien et d’inclusion des jeunes 2SLGBTQIA+ dans les écoles. Le fait de limiter les discussions et l’accès à des informations essentielles sur la sexualité et l’identité de genre, sous prétexte de protéger les droits parentaux, constitue une grave erreur qui ne fait qu’isoler davantage les jeunes en quête de compréhension et d’appartenance.
Le Comité FrancoQueer de l’Ouest est déterminé à lutter contre ces politiques régressives. Nous œuvrerons sans relâche pour défendre les droits et le bien-être de la communauté 2SLGBTQIA+ dans notre province. Nous appelons à un engagement communautaire plus fort et à une résistance contre ces mesures qui cherchent à nous diviser et à nous affaiblir.
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