Un grand nombre de francophones et de Métis dont les racines sont ancrées dans l’Ouest canadien depuis plusieurs générations ont un ancêtre Nault. Il faut dire que leur aïeul commun, François Nault, arrivé de France vers 1670 s’est marié 3 fois et 13 enfants sont nés de ces unions. Ensuite, les familles nombreuses de ses descendants sont légion, comme celle d’Amable Nault qui avec son épouse Josette a eu au Manitoba 10 enfants et 97 petits-enfants!
Amable (1798-1867) est le premier portant le patronyme Nault, parfois écrit Nau ou Neault, à s’installer dans l’Ouest. Originaire de Berthier au Québec, il déménage au Manitoba et en 1824, il épouse Josette Lagimodière, surnommée La Cyprès. Par ce mariage, Amable s’associe à une célèbre lignée puisque Josette est la fille de Jean-Baptiste Lagimodière et Marie-Anne Gaboury et la tante de Louis Riel!
Les 10 enfants d’Amable et Josette vivront tous jusqu’à l’âge adulte, chose rare à l’époque. Ils ont presque tous marqué l’histoire de l’Ouest canadien par leurs actions, surtout auprès des Métis et de leur cousin Louis Riel. Je vais tenter, dans un prochain blogue, de vous raconter l’histoire fascinante de cette famille très bien documentée dans les archives de la Société historique de Saint-Boniface. On trouve de nombreuses photos des descendants d’Amable Nault et le livre de l’histoire de la famille écrit en 1978 par le père Charles-Eugène Voyer de Sainte-Anne au Manitoba. C’est d’ailleurs une descendante d’Amable Nault, la Manitobaine Janelle Delorme, qui m’a fait connaître ce livre. Son ancêtre Rose-Anna Nault était mariée à Fulgence Delorme dont la triste histoire lui a été récemment révélée.
Les familles d’aujourd’hui peuvent écrire leur histoire, organiser leurs albums de photos en identifiant les personnes qu’on y voit, et archiver le tout dans des cartables ou en version numérique. Si vous vous lancez dans ce travail passionnant, un premier contact avec un centre d’archives de votre région est de mise. Un archiviste peut vous aider à faire la liste des documents à conserver et dans quel format. Voici quelques liens de centres d’archives dans l’Ouest.
🔹 Société historique de Saint-Boniface
🔹 Société historique de la Saskatchewan
🔹 Société historique francophone de l’Alberta
🔹 Société historique francophone de la Colombie-Britannique
🔹 Société d’histoire francophone du Yukon
La réponse de Janet La France, directrice de la Société historique de Saint-Boniface, est simple : OUI! Si votre histoire est récente dans votre région d’adoption, il est important de la préserver, car vos descendants se demanderont un jour qui vous étiez, comment vous viviez avant d’arriver ici, pourquoi vous vous êtes établi ici, etc. Si je reviens à l’exemple d’Amable Nault, on ne connaît pas ce qui l’a motivé à quitter le Québec pour s’établir à Saint-Boniface. On peut seulement imaginer que, comme beaucoup de ses compatriotes, il était attiré par la possibilité d’un meilleur emploi ou pour obtenir une terre abordable pour installer sa famille. Les récits personnels de nos ancêtres sont très rares. Souvent les anecdotes qui sont parvenues jusqu’à nous ont été racontées par des personnes qui avaient reçu plus d’éducation comme les religieuses ou les prêtres.
Quelques spécialistes offrent des guides en ligne pour vous aider à préparer vos archives familiales. La généalogiste française Elise Lenoble tient un excellent blogue sur la généalogie, un bon point de départ. Si vous décidez d’interviewer un aîné de la famille ou de raconter l’histoire d’un ancêtre, elle vous propose quelques trucs, dont une série de questions à poser.
Olympe Huet est une autre spécialiste qui partage en ligne ses trucs pour raconter nos histoires de famille.Si l’écriture ne vous attire pas, mais que vous avez quelques vieux albums de photos de famille à organiser, voici un guide de tri de photos anciennes très utile.