Le 8 mai, le Centre culturel francophone de Vancouver a fêté ses 50 ans lors d’un vernissage. crédit photo : Gaëtan Nerincx
Un demi-siècle ce n’est pas rien, surtout en tant qu’organisme à but non lucratif qui œuvre dans la culture. Pour marquer ses 50 ans d’histoire, le Centre culturel francophone de Vancouver a organisé une exposition de photographies qui propose aux visiteurs un voyage dans le temps à travers des archives datant des années 90 ainsi que des photos plus récentes.
Le directeur général et artistique du centre Pierre Rivard est une figure centrale du Centre culturel francophone de Vancouver puisqu’il est à la tête de cet organisme depuis un peu plus de 30 ans. Il a donc eu une part importante à jouer dans la mise en pratique de la mission de l’organisme qui a bien sûr beaucoup évolué au fil des années. « Si le Centre culturel était au début de sa création un endroit qui permettait aux francophones et francophiles de se retrouver entre eux; dans les dernières années, il est devenu un lieu de rencontre entre les francophones, les francophiles et les gens des autres cultures qui cherchent des activités intéressantes en français », constate-t-il.
Pierre Rivard remarque aussi que le déménagement du Centre culturel dans la Maison de la francophonie en 1990 a aidé à joindre un plus grand public. La Maison de la francophonie, qui abrite 13 organismes à but non lucratif, a permis au Centre culturel d’ouvrir ses portes au public 6 jours par semaine. Ceci a également permis d’augmenter et de diversifier les activités pour répondre aux besoins de la communauté.
Le directeur du Centre culturel a également constaté un changement de démographie de la communauté francophone et du public du centre. Dans les années 1990, il rappelle que la communauté était majoritairement composée de francophones venus d’autres provinces ou territoires canadiens, tandis que ces dernières années, il y a une forte augmentation de francophones en provenance de partout dans le monde. Pierre Rivard remarque également une présence accrue des francophones nés et ayant grandi à Vancouver et les environs. « La communauté est donc beaucoup plus diversifiée aujourd’hui », perçoit-il.
Le Centre prévoit une multitude d’évènements durant l’année pour marquer cet important jalon. Au cours de la programmation régulière 2025-2026, il y aura des petites surprises pour souligner le 50e anniversaire.
Vancouver mon amour, un documentaire qui raconte les 50 ans d’histoire du Centre ainsi que 50 ans de présence francophone dans le grand Vancouver est l’un des projets d’envergure de cette année de célébrations. Le lancement de cette production est prévu en février 2026.
En ce qui concerne l’avenir, Pierre Rivard se dit confiant. Il souligne que depuis la pandémie, le Centre connaît une hausse de participation à sa panoplie d’activités et une demande croissante des services offerts par le Centre.
La programmation du Centre culturel propose des cours de français langue seconde, un camp jeunesse d’été, des expositions, des spectacles de musique, des soirées d’humour et des concerts du circuit Coup de cœur francophone.
Parmi les activités hebdomadaires, qui s’adressent à un public diversifié et de tous âges, on compte le Café littéraire, le Cercle de fil en aiguille, l’Heure du conte pour les tout-petits et les Jeudis ludiques. De plus, le Centre culturel compte une bibliothèque qui possède au-delà de 8 000 livres en français.
Le Centre culturel est aussi une vitrine très importante pour les artistes locaux émergents. Un rôle que le centre souhaite accroître pour assurer une relève des arts de la scène.
La communauté francophone de Vancouver et des environs peut se considérer choyée de la vitalité du Centre culturel. Et cela était tangible lors du vernissage de l’exposition du 50e du Centre culturel francophone de Vancouver, le 8 mai, qui marquait le premier rendez-vous de cette année de célébrations.
