
Comme d’habitude… Avant de lire le détail de l’article, dites-moi en commentaire à quoi cela vous fait penser?
Si je ne connaissais pas la signification, j’aurais dit:
🔸 Soit c’est une personne née de sang royal avec le cordon ombilical bleu. En référence avec la couleur bleu royal.
🔸 Soit c’est quelqu’un qui mange très peu et qui est maigre comme un cordon et est tout bleu car il ou elle est malade…
Mais non!! Ce n’est pas du tout cela…
Et vous? Partagez avec moi ce que vous imaginez?
Il y a deux définitions pour ce terme
🔸 « Un cordon bleu » désigne une personne qui sait très bien cuisiner. On se lèche les babines rien qu’à l’idée de goûter sa cuisine.
🔸 Le plat « Un cordon bleu » est préparé avec une escalope (de veau, de porc, de poulet ou de dinde) avec du jambon et du fromage, le tout pané.
Mais sérieux… d’où vient cette expression? Quel idée d’appeler un plat ou une personne cordon bleu.
Et quel est le rapport entre un cordon (qui plus est, bleu) et la cuisine?
Je vous rassure, cette expression ne vient pas du film Le journal de Bridget Jones… Vous vous rappelez la scène où elle prépare une soupe et attache les poireaux avec un cordon bleu?? Le cordon déteint dans la soupe qui devient… bleue… euuhhh… ça ne donne pas envie…
Pour cela, rendons-nous en 1578 lors des guerres de religions.
Des chevaliers issus de la noblesse recevaient une croix de Malte, accrochée à un ruban bleu.
Ils faisaient partie des chevaliers de l’ordre du Saint Esprit, fondé par Henri III et destiné à lutter contre les protestants. C’était un titre très prestigieux à l’époque car le premier issu de la monarchie française.
Par la suite, au début du XVIIe siècle, ces chevaliers célèbres portant cette croix de Malte (tel que Gilles de Courtenvaux de Souvré, favori du roi Henri III pour ses services pendant la guerre) et aimant la bonne chère (et la bonne chair) se retrouvaient régulièrement pour de grands et succulents repas. Leurs repas eurent un tel renommé qu’on y associa l’expression « Faire des festins de cordons bleus ».
Cette distinction de « chevaliers de l’ordre du Saint Esprit », fut abolie à la Révolution, pour laisser place à la Légion d’honneur, instaurée en 1802 par Napoléon Bonaparte.
L’expression fut tout de même conservée pour désigner et honorer la grandeur et la supériorité d’une personne dans un domaine.
Je suppose que cette expression est vraiment entrée dans les mœurs à la suite de la publication du premier journal de cuisine par la journaliste Marthe Distel en 1895. Journal qu’elle nomma La Cuisinière cordon bleu et qui rencontra un grand succès. Elle ouvrit par la suite les écoles « Le Cordon Bleu », célèbres encore aujourd’hui pour leur programme culinaire et hôtelière, axé sur l’art de vivre à la française. On retrouve ces écoles dans plus de 25 pays dans le monde.
Ce serait une spécialité culinaire d’origine italienne ou suisse, ce n’est pas très précis.
Un cuisinier aurait eu l’idée d’améliorer une recette d’escalope de veau, en y ajoutant une tranche de jambon et du fromage en guise de garniture et de faire paner le tout. Pour permettre à la panure de tenir, des cordons de couleur bleue attachaient les escalopes garnies.
Miam miam, ça fait plus envie que la soupe bleue de Bridget Jones!
Je me demande quel goût aurait un cordon bleu cuisiné par un cordon bleu? 🤔
Attention dans ce cas, ne pas manger le cordon bleu la personne, mais le cordon bleu plat. 😂
Allez, à bientôt pour un nouvel article sur une nouvelle expression française!