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Les Montagnes

Enseigner le consentement dès la petite enfance

Par Tess Vanderhaeghe | 17 août 2022
L’apprentissage du consentement sexuel est un aspect fondamental de l’éducation sexuelle, et comme beaucoup de ces apprentissages, ceux-ci commencent tôt. Les notions du consentement sexuel reposent sur des bases simples de respect du corps et des limites personnelles. L’éducation au consentement peut facilement être intégrée dans les apprentissages dès la petite enfance, en permettant aux enfants de comprendre le respect de leurs limites personnelles.

Les statistiques canadiennes démontrent qu’une personne sur dix déclare avoir été victime de violence sexuelle avant l’âge de 16 ans. À travers l’enseignement du consentement et en respectant les limites personnelles des enfants, les adultes aident les enfants à comprendre comment ils méritent d’être traités. Le plus tôt l’enfant est conscient·e que son corps lui appartient et que ses limites personnelles doivent être respectées, le plus rapidement l’enfant pourra identifier des abus éventuels et les dénoncer à ses adultes de confiance.

Comment enseigner les bases du consentement dès la petite enfance?

La pratique du consentement peut facilement être enseignée de façon saine et respectueuse à la maison. Voici plusieurs approches pour aborder le consentement dès le plus jeune âge:

À travers le jeu

Utilisez le jeu pour parler et enseigner les bases du consentement et soyez un modèle de consentement pour vos enfants. ⁠⁠

–   Lorsque l’enfant ne veut pas être touché·e ou câliné·e, respectez son choix et exprimez votre respect pour ses limites à voix haute (ex : « ok, merci de m’avoir dit que tu ne voulais pas un câlin »)

–   Exprimez vos propres limites et besoins, en expliquant gentiment à l’enfant quand vous voulez qu’il/elle arrête de jouer avec vos cheveux ou de tirer votre jambe par exemple. Et oui, il faudra certainement l’expliquer plusieurs fois.

 À travers les moments d’hygiène personnelle

Les moments du bain, du brossage de dents ou du changement de couche sont des moments idéaux pour parler des limites personnelles et des parties privées du corps.

–   Lorsque l’enfant est petit·e, décrivez-lui ce que vous faites et pourquoi. Par exemple : « ok, maintenant je vais enlever la couche et je vais passer un peu d’eau sur ta vulve/ton pénis/tes fesses. »

–   Si l’enfant est assez grand·e pour comprendre et donner son consentement, vous pouvez proposer à l’enfant de laver certaines parties de son corps seul·e  (ex : les fesses, les parties génitales, etc.), mais que vous pouvez l’aider si iel le souhaite.

 

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À travers les adultes de l’entourage

Assurez-vous que les adultes proches de votre enfant respectent ses limites personnelles. Un·e  adulte ne devrait jamais forcer ou faire culpabiliser un·e enfant qui refuse de faire un câlin ou une embrassade.

–   Donnez plusieurs options à votre enfant sur la façon dont iel peut dire bonjour ou remercier les invité·es :⁠ « Tu peux faire un signe de la main, une tape dans la main, un bisou sur la joue, ou un câlin ». ⁠Demandez à l’enfant pour chaque personne « oh voilà mamie ! Comment veux-tu dire bonjour à mamy? »

–   Si un·e des adultes présent·es refuse ou fait du chantage à votre enfant, prenez position pour le/le défendre. « Non, si iel ne veut pas faire un câlin ce n’est pas parce qu’iel ne t’aime pas, c’est parce qu’iel a posé ses limites. Je suis très fière de lui/elle! »

En savoir plus:

· Vidéo « La bulle de Miro » la Fondation Marie Vincent

· Affiche « Le consentement expliqué aux enfants (et aussi aux grands) » d’Élise Gravel

· Guide « 10 règles d’or pour parler de sexualité en famille » de Yes Tess

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