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Crédit: Anete Lusina, Pexels
Les Montagnes

Écart salarial entre les hommes et les femmes

Par Nathalie Lopez | 3 août 2024
Trop souvent, nous avons tendance à oublier qu'aussi difficile à croire en 2024, il existe encore un écart salarial important entre les hommes et les femmes au Canada. Bien qu’en 2023 cet écart se soit resserré, c'est encore un phénomène qui persiste et plusieurs facteurs font en sorte que malheureusement il nous faut une vraie volonté politique et sociale afin de régler ce problème.

Trop souvent, nous avons tendance à oublier qu’aussi difficile à croire en 2024, il existe encore un écart salarial important entre les hommes et les femmes au Canada. Bien qu’en 2023 cet écart se soit resserré, c’est encore un phénomène qui persiste et plusieurs facteurs font en sorte que malheureusement il nous faut une vraie volonté politique et sociale afin de régler ce problème.

En 2023:

De plus, l’écart est davantage prononcé si on prend en compte des facteurs sociaux comme la race, le statut d’immigration, les personnes en situation de handicap et la neuro divergence, entre autres. 

Donc en prenant une approche intersectionnelle des disparités salariales on peut faire des constats tel que celle révéler par une étude de Statistique Canada en 2022, qui démontre que « comparativement au salaire horaire moyen des hommes nés au Canada, les femmes ayant immigré pendant leur enfance gagnaient 10,5 % de moins, et les femmes qui ont immigré à l’âge adulte gagnaient 20,9 % de moins ».*

Un autre constat révélateur était celui qui se penchait sur la race.  En tenant en compte de ce facteur on découvre que les femmes qui s’identifient à un groupe racisé gagnent entre 66,1  % (Arabes) et 90,1  % (Chinoises) de ce que gagne en moyenne un homme.

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Crédit: Icon Ade, Vecteezy

Et si on s’attarde sur l’écart salarial entre les salaires moyens des femmes autochtones comparés à ceux des non autochtones, on remarque que le salaire hebdomadaire moyen des femmes autochtones en 2023 est de 70,6 % du salaire hebdomadaire moyen des hommes non-autochtones.*

De plus, les statistiques montrent aussi que la brèche salariale est plus accentuée selon le secteur économique. Le secteur de l’énergie verte, le secteur de la technologies de l’information et de la communication (STIC) et le secteur des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (STIM) font état d’un écart plus marqué. Le salaire moyen des femmes était inférieur de 21 % à celui des hommes dans ces secteurs. Il y a aussi beaucoup moins de femmes qui détiennent un diplôme d’études postsecondaire qui travaillent dans ce secteur. Environ une femme sur trois (31,5 %) âgée de 25 à 64 ans, détenant un diplôme d’études postsecondaires en informatique et sciences de l’information, et ayant travaillé en 2020 ou en 2021 (31,5 %), exerçait une profession du domaine des STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques), comparativement à la moitié (50,1 %) des hommes ayant fait des études postsecondaires dans ce domaine.**

 Quelques éléments qui viennent influencer ces données sont le fait que les femmes sont victimes de biais conscient ou inconscient contre elles. Les employeurs, de façon générale mais encore plus dans ces industries stéréotypiquement plus masculines, sont portés à donner de moins bons salaires, à offrir moins de mentorat, et à devaloriser le travail quand il s’agit d’une femme. 

De plus, il arrive que souvent les femmes négocient à la baisse. La maternité freine également les augmentations salariales, un fardeau injuste pour les femmes qui décident d’avoir des enfants traînent pendant toute leurs carrière.***

Bien qu’il faut demeurer vigilant et ne pas baisser la garde en tant que société, il existe quand même des indices qui nous donnent espoir. Le simple fait d’inclure des approches intersectionnelles permet de mettre en place des politiques qui abordent d’autres facteurs aussi importants dans le but d’atténuer les disparités salariales selon les différents groupes de femmes. 

De plus, il existe déjà plusieurs initiatives très intéressantes pour rendre les emplois dans le secteur de STIM et de STIC plus attrayant et plus accessible pour les femmes.  Il est donc possible que si la tendance se maintient et la société continue à évoluer dans un sens positif que, petit à petit, cette brèche sera chose du passé.

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* « Journée de l’égalité salariale : une étude des disparités de rémunération au Canada », par Laura Adkins-Hackett, Brittany Feor and Suzanne Spiteri | Avril 8, 2024

**  « Le mouvement numérique au féminin est animé par des données marquantes »

*** « Pourquoi les femmes dans le domaine de l’énergie verte gagnent-elles moins que les hommes? », par Valérie Gendron, Publié le 28 juin 2024 à 18:38

 

 

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