Le déroulement d’une course d’orientation
Le jour de la course, il faut avoir en sa possession une boussole, un sifflet, de bonnes chaussures, et c’est tout! Avant le départ, les organisateurs vous fourniront une carte topographique avec les balises à trouver, ainsi qu’un petit appareil qui se place sur le doigt, qui permet de prouver que l’on est passé par là en poinçonnant les balises électroniquement. En général, les courses ont une limite de temps.
Ça a l’air simple, mais c’est un peu plus compliqué que ça en a l’air.
En effet, malgré le nom de la discipline, il ne suffit pas d’être rapide et de courir le plus vite possible pour réaliser une bonne course. Selon Reine-Marie Guillermic, la présidente de la Manitoba Orienteering Association, « c’est d’abord l’orientation qui compte, et ensuite la vitesse », car comme les GPS sont interdits, il faut avoir assez de compétences techniques pour savoir lire une carte papier, avec échelles et normes topographiques sans perdre le nord…
Les courses d’orientation sont classées de 1 à 10 selon leur niveau de difficulté. Une course de niveau 1, c’est pour les enfants, qui suivent un fil pour apprendre à leur rythme à lire une carte et utiliser une boussole. Ensuite, on monte progressivement en difficulté et en longueur. Les courses de niveau 2 et 3 sont pour les débutants, avec des balises plutôt placées sur les sentiers, sur moins de 3 km (les distances indiquées sont à vol d’oiseau. Il est possible de parcourir bien plus que 3 km: j’en ai fait 8,5 au lieu de 4 lors de ma deuxième course après m’être perdue).
Au niveau 5, il faut savoir naviguer, sur environ 5 km. Au niveau 10, on parcourt une dizaine de kilomètres ou plus à un rythme plus soutenu. Et bien que l’on appelle ça des courses d’orientation en français, il est possible en fait de marcher, ou bien d’être en raquettes, en kayak, en ski de fond.. Les possibilités sont variées et ce sport peut se pratiquer toute l’année.
Les bénéfices de la course d’orientation
La course d’orientation peut se pratiquer seul, en équipe ou en famille avec de jeunes enfants. Selon Reine-Marie, le sport permet de prendre un bain de nature tout en découvrant des endroits d’un nouvel oeil: « ce n’est pas facile de trouver de beaux sentiers de randonnée au Manitoba une fois qu’on a fait les principaux, mais avec l’orientation on va à travers les forêts, on découvre de nouveaux endroits à chaque fois ». En effet, chaque course et chaque carte est unique.
L’orientation n’est pas forcément un sport compétitif, mais c’est certainement un sport social: à la fin d’une course, tous les participants discutent de leur parcours, de leurs choix directionnels et de leurs difficultés.
La course d’orientation dans l’Ouest
Intrigués? Pour se lancer, il faut trouver un club et s’inscrire à un événement, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique ou au Yukon. Il y a également deux championnats annuels qui auront lieu en Alberta au mois de juillet de cette année, les championnats de l’Ouest canadien et les championnats canadiens.