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WebOuest Découvrons la course d’orientation
Photo Kenza Zaoui

Découvrons la course d’orientation

Regard au Centre
Par Kenza Zaoui | 20 mai 2022
Avez-vous déjà croisé des gens qui couraient, munis d’une carte et d’une boussole? Avez-vous déjà vu de drôles de sacs oranges et blancs lors d’une balade en ville ou en forêt? Si l’une de ces réponses est oui, vous avez croisé sans le savoir une course d’orientation, un sport qui cumule techniques de navigation, cartes papier et vitesse - en respectant le rythme et les capacités de chacun.
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Une balise dans la forêt, photo Kenza Zaoui.

Le déroulement d’une course d’orientation

Le jour de la course, il faut avoir en sa possession une boussole, un sifflet, de bonnes chaussures, et c’est tout! Avant le départ, les organisateurs vous fourniront une carte topographique avec les balises à trouver, ainsi qu’un petit appareil qui se place sur le doigt, qui permet de prouver que l’on est passé par là en poinçonnant les balises électroniquement. En général, les courses ont une limite de temps. 

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Le petit poinçon électronique, qui se place dans le trou au-dessus du numéro de la balise. Photo Kenza Zaoui

Ça a l’air simple, mais c’est un peu plus compliqué que ça en a l’air.

En effet, malgré le nom de la discipline, il ne suffit pas d’être rapide et de courir le plus vite possible pour réaliser une bonne course. Selon Reine-Marie Guillermic, la présidente de la Manitoba Orienteering Association, « c’est d’abord l’orientation qui compte, et ensuite la vitesse », car comme les GPS sont interdits, il faut avoir assez de compétences techniques pour savoir lire une carte papier, avec échelles et normes topographiques sans perdre le nord…

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La carte du parc provincial de Birds Hills, au Manitoba, tirée du site de la Manitoba Orienteering Association

Les courses d’orientation sont classées de 1 à 10 selon leur niveau de difficulté. Une course de niveau 1, c’est pour les enfants, qui suivent un fil pour apprendre à leur rythme à lire une carte et utiliser une boussole. Ensuite, on monte progressivement en difficulté et en longueur. Les courses de niveau 2 et 3 sont pour les débutants, avec des balises plutôt placées sur les sentiers, sur moins de 3 km (les distances indiquées sont à vol d’oiseau. Il est possible de parcourir bien plus que 3 km: j’en ai fait 8,5 au lieu de 4 lors de ma deuxième course après m’être perdue).

Au niveau 5, il faut savoir naviguer, sur environ 5 km. Au niveau 10, on parcourt une dizaine de kilomètres ou plus à un rythme plus soutenu. Et bien que l’on appelle ça des courses d’orientation en français, il est possible en fait de marcher, ou bien d’être en raquettes, en kayak, en ski de fond.. Les possibilités sont variées et ce sport peut se pratiquer toute l’année. 

Les bénéfices de la course d’orientation 

La course d’orientation peut se pratiquer seul, en équipe ou en famille avec de jeunes enfants. Selon Reine-Marie, le sport permet de prendre un bain de nature tout en découvrant des endroits d’un nouvel oeil: « ce n’est pas facile de trouver de beaux sentiers de randonnée au Manitoba une fois qu’on a fait les principaux, mais avec l’orientation on va à travers les forêts, on découvre de nouveaux endroits à chaque fois ». En effet, chaque course et chaque carte est unique. 

L’orientation n’est pas forcément un sport compétitif, mais c’est certainement un sport social: à la fin d’une course, tous les participants discutent de leur parcours, de leurs choix directionnels et de leurs difficultés.

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La balise du début, photo Kenza Zaoui

La course d’orientation dans l’Ouest

Intrigués? Pour se lancer, il faut trouver un club et s’inscrire à un événement, au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique ou au Yukon. Il y a également deux championnats annuels qui auront lieu en Alberta au mois de juillet de cette année, les championnats de l’Ouest canadien et les championnats canadiens. 

 

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