Divertir, Découvrir, Enrichir
WebOuest Deux ans sans la Covid-19… À quand mon tour?

Deux ans sans la Covid-19… À quand mon tour?

Pistes de réflexion
Par Jean Fontaine | 11 avril 2022
Je n’ai toujours pas eu la COVID-19. Pas à ce que je sache du moins. De plus en plus, j’ai l’impression de faire partie de la minorité. Mon dilemme : je ne sais plus si je dois encore me protéger en portant un masque et en pratiquant la distanciation physique, ou non. Après deux ans à avoir fait attention, me voilà aujourd’hui tout mêlé.

Au Manitoba, depuis l’arrivée d’Omicron, la propagation du virus a été fulgurante. Selon la professeure Tara Moriarty de l’Université de Toronto, entre le 1er décembre 2021 et le 10 mars 2022, entre 51 et 82 % des Manitobains ont contracté le variant Omicron. C’est beaucoup de monde ça! En ajoutant le virus original, le Delta, et tous les autres variants et sous-variants, ça voudrait dire qu’une grande majorité des Manitobains l’ont eue au moins une fois.

De plus, depuis quelques semaines, plusieurs de mes amis et connaissances l’ont attrapé. Des gens qui ont fait très attention pendant plus de deux ans. Et qui ont tous été malades à des degrés variables. Dans mon fil Twitter, je ne compte plus le nombre de personnes qui ont partagé une photo de leur test positif. Donc si je fais le compte… Il ne doit plus rester beaucoup de monde comme moi, non?

WebOuest
Mon plus récent test: négatif. Photo: Jean Fontaine

Hospitalisations à la hausse

Pourtant, selon les derniers chiffres rendus disponibles par la province, entre le 27 mars et le 2 avril, le nombre d’hospitalisations dû à la COVID-19 a augmenté de 27 % par rapport à la semaine précédente!* Sans compter sept nouveaux décès. Le nombre de cas est également à la hausse, mais c’est difficile d’y voir clair étant donné le nombre restreint de Manitobains qui ont maintenant accès au tests PCR (les plus fiables). Ceux et celles qui font des tests rapides et qui sont positifs ne sont pas comptabilisés par les autorités.

Au Manitoba, les restrictions sanitaires n’existent pratiquement plus depuis la mi-mars. En janvier dernier, la première ministre Heather Stefanson nous avait préparé à la levée des restrictions en déclarant: «  It’s up to Manitobans to look after themselves. »  C’est aux Manitobains de prendre soin d’eux. Alors voilà, finito les restrictions. Le passeport vaccinal n’est presque plus exigé nulle part. On ne reçoit même plus le décompte quotidien des hospitalisations. Débrouillez-vous avec la suite!

Bas les masques

À l’épicerie, au restaurant ou dans les centres commerciaux, de plus en plus de gens ne portent plus le masque. Chaque fois que je croise un non-masqué, je ne peux m’empêcher de me demander si cette personne est porteuse du virus… Parce qu’on peut être contagieux sans avoir de symptômes.

Donc, vous l’avez compris, je continue à porter le masque dans les lieux publics. Presque tout le temps en tout cas. Comme je suis relativement en bonne santé et triple-vacciné, je ne crois pas être en danger. Mais il y a toujours un doute qui persiste. Je ne vais quand même pas faire exprès pour l’attraper…

Je comprends qu’on est tous et toutes tannés de vivre avec le coronavirus. On en a marre de porter le masque. On en a plein le casque de ne pas agir comme des humains normaux. Donc quand nos gouvernements nous disent que c’est à nous de prendre soin de nous, il y a bien des gens qui interprètent ça comme la fin de la pandémie et la fin des précautions. Le gouvernement a beau répéter qu’il recommande toujours le port du masque, le fait que ça ne soit plus exigé change la donne : les masques tombent de plus en plus.

Mais nous sommes toujours en pandémie à ce que je sache. Et moi, je ne l’ai pas attrapée, la COVID-19. Pas encore… Alors je me croise les doigts et je continue de porter le masque dans les lieux publics. Et vous?

Allez, ça va bien aller.

Les SOURCES

La francophonie du Nord et de l’Ouest habite sur des territoires visés par de multiples traités avec les peuples autochtones ainsi que des territoires non cédés. Ces peuples ont accueilli les premiers francophones et les ont aidés à survivre et prospérer. C'est dans le respect des liens avec le passé, le présent et l'avenir que nous reconnaissons la relation continue entre les peuples autochtones et les autres membres de la communauté francophone. Au-delà de cette reconnaissance, WebOuest s’engage à mettre en lumière des histoires des peuples autochtones qui habitent toujours ces terres.