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WebOuest La crise climatique et l’importance de l’égalité de genre
Crédit: piyaset, Canva Pro
Les Montagnes

La crise climatique et l’importance de l’égalité de genre

Par Nathalie Lopez | 5 juin 2023

Le 5 juin est célébrée la journée mondiale de l’environnement. Conduite par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et organisée chaque année le 5 juin depuis 1973, la Journée mondiale de l’environnement est la plus grande plateforme mondiale de sensibilisation du public à l’environnement.

Malgré les nombreux efforts de sensibilisation comme celle menée par les Nations Unies et le fait que la société est de plus en plus consciente de l’importance de protéger l’environnement, il demeure qu’il nous reste beaucoup de chemin à faire pour changer le cap et commencer à résoudre ce problème de taille. Et même si les changements climatiques ne connaissent pas les frontières, saviez-vous que ceux-ci affectent disproportionnellement les femmes? 

En effet, les femmes et les filles, en étant généralement le groupe le plus démuni et vulnérable dans la société, plus spécifiquement les femmes dans les pays en voie de développement qui sont les pays qui subissent de façon plus accentué les effets des changements climatiques, sont davantage affectées par le problème. Les sécheresses, les inondations, les tsunamis, la perte de biodiversité sont quelques des phénomènes qui impactent davantage les pays du sud et par conséquent davantage les femmes.  

Comment s’explique ceci?

Dans les pays à faible revenu, l’agriculture constitue leur premier secteur d’activité. En Asie du Sud et en Afrique subsaharienne par exemple, au moins 60 % des femmes actives travaillent dans ce secteur, souvent de façon informelle. Il va sans dire que les catastrophes naturelles en raison de la crise climatique impactent davantage le secteur de l’agriculture et donc la subsistance des femmes 

De plus, les changements climatiques constituent un facteur de migration de plus en plus puissant, causant le déplacement de milliers de personnes. Qui dit migration forcée dit malheureusement des situations qui rendent les femmes plus vulnérables à des agressions sexuelles lors des déplacements ou dans des camps de réfugiés. Ce triste phénomène risque de s’aggraver. D’après la Banque Mondiale « d’ici à 2050, quelque 216 millions de personnes dans le monde seraient forcées à migrer en raison des changements climatiques ».

Par ailleurs, dans les pays en voie de développement, les femmes ne sont pas prises en compte dans les espaces décisionnels et donc sont sous représentées lors des prises de décisions. Cette réalité fait en sorte que lorsque des programmes viennent en aide aux communautés frappées par des désastres naturels, les solutions proposées n’incluent pas la situation des femmes. De plus, des études démontrent que les femmes jouent un rôle central dans les initiatives d’adaptation aux changements climatiques et quand les femmes sont prises en compte dans les processus décisionnels en ce qui à trait l’économie locale, on constate « de meilleurs résultats en matière de gouvernance des ressources et de conservation. »

Et ce n’est pas seulement dans les pays du Sud que l’on constate que les effets de la crise climatique affectent disproportionnellement les femmes. Dans une étude récente, on remarque que même au Canada, lors des vagues de chaleurs intenses qui deviennent de plus en plus fréquentes, les îlots de chaleur dans les gros centres urbains sont souvent les quartiers plus démunis. De façon générale ces quartiers sont habités majoritairement par des personnes au croisement « de plusieurs vulnérabilités comme les femmes racisées, plus âgées, en situation de handicap ou les femmes de la communauté 2ELGBTQQIA+ ». 

En conclusion, pour s’attaquer à la crise climatique de façon adéquate, il est de mise de prendre en compte la réalité des femmes et de celle des populations les plus vulnérables partout dans le monde. De plus, il est prouvé que juste en incluant la représentation des femmes dans les parlements nationaux, on constate déjà l’adoption de politiques plus strictes en matière de changements climatiques, ce qui entraîne une réduction des émissions. Donc de toute évidence, l’égalité des sexes en matière de lutte contre les changements climatiques est essentiElle!

 

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