Marina Toptchiian a relevé un défi impressionnant.
Le week-end du 1er octobre dernier, l’éducatrice francophone de Burnaby a participé à l’Ultra Trail Whistler 2025, l’un des événements de course en montagne les plus exigeants du pays. Elle l’a fait au nom d’une cause qui lui tient à cœur : le Comité FrancoQueer de l’Ouest.
Grâce à sa participation, Marina a récolté près de 1000 $ en dons pour appuyer les activités du CFQO. Chaque dollar amassé sert à soutenir des projets concrets : ateliers de sensibilisation, formations et événements communautaires. Mais au-delà du montant, c’est l’élan derrière cette démarche qui est inspirant.
Selon son site Internet, l’Ultra Trail Whistler by UTMB® n’est pas une course ordinaire. C’est une épreuve du circuit mondial UTMB, ce qui veut dire : des sentiers techniques, des montées interminables et des panoramas qui coupent le souffle — au sens propre comme au figuré.
Les coureur.euses y affrontent des distances allant de 10 à 100 kilomètres, sur les pentes de Whistler Blackcomb, au cœur de la Colombie-Britannique. Le parcours le plus long affiche plus de 5000 mètres de dénivelé positif. Même la version de 100 kilomètres, que Marina a choisie, demande une préparation sérieuse : près de 3000 mètres de montée, des passages rocailleux, des descentes abruptes, des changements de température et un terrain imprévisible.
Le départ se fait à Creekside Plaza, à l’aube, quand la station de ski dort encore. Rapidement, la pente s’élève, les appuis se font lourds, et les kilomètres se transforment en heures d’effort concentré. Les participants grimpent jusqu’aux zones alpines du mont Whistler, où l’air se fait plus froid et le silence plus dense. Ce type de course ne laisse aucune place à l’improvisation : il faut gérer son rythme, s’alimenter, rester lucide dans la fatigue, et garder le mental solide quand le corps voudrait s’arrêter.
En prenant le départ, Marina a choisi de relier son effort à un message d’inclusion. Son défi personnel est devenu un geste collectif. « Nous sommes extrêmement fier.es de Marina et de son engagement. Son énergie et sa détermination inspirent toute notre communauté », a commenté Nathalie Astruc, la directrice de l’équité du CFQO.
De Burnaby à Whistler, des ami.es, des collègues et des membres du CFQO ont suivi sa progression, partagé ses publications et envoyé des dons.
Ce réseau de soutien, tissé au fil des années, illustre bien le CFQO : une organisation ancrée dans l’action, portée par des personnes qui croient en la force du collectif. Dans un contexte où les communautés francophones et 2SLGBTQIA+ de l’Ouest continuent de se battre pour la visibilité et l’accès à des services en français, ce type d’initiative a du poids.
Marina n’a pas seulement couru pour le plaisir du sport. Elle a porté les couleurs d’une communauté qui lui ressemble : résiliente, diverse et fière. Son initiative a suscité des dons, des messages d’encouragement et une belle vague de solidarité à travers le réseau FrancoQueer.
Chaque personne qui a contribué à sa collecte a participé, à sa façon, à l’effort collectif. Et c’est peut-être le vrai sens de cette aventure : le lien entre dépassement personnel et engagement communautaire.
Le CFQO salue la démarche de Marina Toptchiian et remercie toutes celles, ceux et celleux qui ont appuyé la collecte de fonds. Ce genre d’initiative rappelle que le bénévolat et la solidarité prennent mille visages. Parfois, c’est une réunion autour d’un projet. D’autres fois, c’est une ligne d’arrivée franchie après des heures d’effort.
Marina l’a prouvé avec simplicité et conviction : on peut faire bouger les choses — littéralement — quand on croit à ce qu’on fait.