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WebOuest Les héritiers de la famille Riel
1. (à gauche) Illustration représentant Louis Riel, par l'arpenteur Pascal-Horace Dumais en 1885. Ce dernier a fait partie du premier Bureau de direction de la Corporation des arpenteurs du Québec fondée en 1882. Originale à la Société historique du Saguenay. Collection de la Société historique de Saint-Boniface. 2. (à droite) Louis Riel, premier Premier ministre de l’histoire du Manitoba, vers 1879. Collection de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, Société historique de Saint-Boniface.

Les héritiers de la famille Riel

Le nom de famille, tout un héritage!
Par Martine Bordeleau | 30 novembre 2024

 

 

L’année 2025 marquera le 140e anniversaire de la Résistance de Batoche, un événement qui a ébranlé le Canada tout entier et qui s’est soldé par une défaite pour les Métis dans leur lutte pour revendiquer leurs droits. Leur leader était Louis Riel, reconnu coupable de haute trahison lors du procès qui a suivi la Résistance de Batoche. Condamné à mort, il est exécuté le 16 novembre 1885. Martyr et héros pour certains, traître pour d’autres, Riel est finalement reconnu comme père du Manitoba et récemment comme premier Premier ministre de l’histoire de cette province. Avec la réhabilitation de son image, les Métis retrouvent leur dignité et leur place dans la société canadienne. D’ailleurs, les Métis de la Rivière-Rouge qui ont Louis Riel dans leur arbre généalogique sont de plus en plus nombreux à afficher fièrement leur lien de parenté avec leur leader historique.
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Procès de Louis Riel, à Régina en 1885. Le chef Métis est debout au centre. Collection Société historique de Saint-Boniface.

Descendant de Louis Riel ou non?

Pour descendre d’une personne, il faut faire partie de sa lignée directe. Louis Riel, fondateur du Manitoba, n’a pas de descendants directs puisque ses enfants sont morts jeunes avant de pouvoir à leur tour avoir fondé une famille.





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Louis Riel père et son épouse, Julie Lagimodière. Collection Famille Camille Pierre Teillet et Louise Sara Riel, Société historique de Saint-Boniface.

Cependant, des milliers de personnes peuvent se dire parentés à Louis Riel, car ils sont les descendants de ses parents, Louis Riel père et son épouse Julie Lagimodière. Ces derniers ont eu onze enfants, et on compte aujourd’hui parmi leurs descendants directs des Riel, bien sûr, mais aussi des Gladu, Vermette,Teillet et Poitras.

Il y a une autre lignée de descendants de Louis Riel père, celle issue de son 1er mariage avec Marguerite Frappier de Lac à la Pluie, avec qui il a eu une fille, Marguerite Riel. De cette ancêtre qui a eu huit enfants avec son époux Jean-Baptiste Zastre, on trouve aujourd’hui des descendants du nom de Zastre, Carrière. Delorme, Nault et Leclair.

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Julie Lagimodière, mère de Louis Riel, et peut-être son petit-fils Joseph Zastre, identifié pendant longtemps comme Jean Riel, fils de Louis. Entre 1866 et 1871. Collection Société historique de Saint-Boniface.

Les héritiers de Batoche

Les descendants des familles Métisses qui ont vécu la résistance de Batoche en 1885 se comptent aussi par milliers à l’aube du 140e anniversaire de cet événement marquant. Ils portent les patronymes de Carrière, Beauchemin, Parenteau, Vandal, Champagne, entre autres. Grâce à des centres d’archives comme le Centre du patrimoine à Saint-Boniface, leurs faits d’armes, leurs luttes et leurs sacrifices pour défendre les droits des Métis ne seront pas oubliés.  



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Journal The Winnipeg Evening Tribune, le 6 juillet 1925 Ces hommes ont combattu la cause Métisse aux côtés de Louis Riel et certains d’entre eux font partie de sa parenté. Debout, de gauche à droite : Urbain Delorme, Jean Marie Poitras, Léon Beauchemin, Horace Chevrier, Joseph Marchand, Simon Marchand et Joseph Sauve. Assis, à l’avant : Samuel Nault, Alex Allard, J. B. Cadotte, Louis Lépine et André Beauchemin. Origine de la photo inconnue.

Quelques liens utiles pour en apprendre davantage sur l’histoire des familles de l’Ouest : 

Remerciements 

Cet article est le dernier d’une série de 41 blogues racontant les histoires fascinantes de familles de l’Ouest canadien et du Nord. J’aimerais remercier spécialement Janet La France pour son aide dans la préparation de cette série, ainsi que l’équipe de la Société historique de Saint-Boniface qui, grâce à son minutieux travail, rend accessible au grand public des trésors d’archives sur les francophones et les Métis de l’Ouest canadien. Je salue Sandra Poirier de Webouest qui m’a donné carte blanche pour écrire cette série d’articles que j’ai adoré préparer. Enfin, je vous remercie chers lecteurs et lectrices d’avoir pris le temps de les lire et j’espère qu’elles vous ont inspiré à découvrir l’histoire de vos propres ancêtres. 

Centre d’archives francophones dans l’Ouest et le Nord : 

 



La francophonie du Nord et de l’Ouest habite sur des territoires visés par de multiples traités avec les peuples autochtones ainsi que des territoires non cédés. Ces peuples ont accueilli les premiers francophones et les ont aidés à survivre et prospérer. C'est dans le respect des liens avec le passé, le présent et l'avenir que nous reconnaissons la relation continue entre les peuples autochtones et les autres membres de la communauté francophone. Au-delà de cette reconnaissance, WebOuest s’engage à mettre en lumière des histoires des peuples autochtones qui habitent toujours ces terres.