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Photo: Kindel Media de Pexels

Bien vivre le changement

Par Francine Proulx-Kenzle | 11 mai 2022
Tout changement, voulu ou non, a un impact direct sur notre mieux-être. L'imprévisibilité des retombées d’une pandémie apporte un défi unique. Depuis deux ans, nous avons été bousculés dans notre façon de vivre, notre façon de faire.

Plusieurs questions se posent: comment faire le deuil de sa vie prépandémique pour faire le pont vers la vie post pandémique? Comment vivre avec le changement et cultiver un sentiment de mieux-être?

Tout d’abord, c’est de reconnaître que c’est à nous, de prendre soin de nous! Et de réaliser que si on se néglige, nous ne pourrons même pas prendre soin des autres, qu’on le veuille ou non. 

Donc, la première chose, c’est de trouver des façons de réduire notre stress. Le genre de stress qui apparaît quand on a le sentiment de perdre le contrôle car notre monde est tourné à l’envers, circa mars 2020.

Il y a plusieurs astuces et pratiques qui nous sont proposées venant de plusieurs excellentes sources, telles que le Mammouth Magazine. En fait, certains diraient que nous avons l’embarras du choix, car la liste est longue: l’exercice physique, le yoga, la musique, le rire, la zoothérapie, etc.

Ce que j’ai aussi découvert, pour bien vivre le changement, est relié au geste de premiers soins en santé mentale « Écouter et communiquer sans porter de jugement ». Une approche fondamentale qui m’aide à naviguer le changement.

 

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Image créée par Francine Proulx-Kenzle

Empathie et compassion

Avec ce geste s’ouvre une porte pour pratiquer l’empathie et la compassion. Deux sentiments à appliquer dans nos communications avec les autres. Et j’ose dire, deux sentiments à exercer envers nous-mêmes! 

Facile de confondre l’empathie et la compassion, car il y a une ressemblance. 

L’empathie, c’est la capacité de ressentir les émotions de l’autre et de se mettre à sa place. Notre imagination de la situation nous aide à mieux comprendre comment la personne se sent sans toutefois l’avoir vécu directement. C’est de marcher dans les souliers de l’autre avec une certaine objectivité. 

À la personne qui vient de perdre son emploi, on pourrait dire avec empathie: « Je vois que tu es dépourvu par la perte de ton emploi, je peux comprendre pourquoi. Veux-tu m’en parler plus ? » Et on écoute, sans jugement.

Un p’tit drapeau à signaler: attention d’offrir des solutions toutes cuites à la personne. Ceci n’est pas de l’empathie ou de l’écoute sans porter jugement. C’est plutôt de l’ingérence. Et cela peut nuire à la personne davantage: on lui enlève la possibilité de découvrir ses propres solutions.

Avec la compassion, on va un peu plus loin que l’empathie. Nous ressentons profondément en nous la peine de la personne et ceci nous interpelle à agir. La compassion est l’empathie maximisée sous forme d’action. Un autre p’tit drapeau: attention de ne pas se laisser envahir par l’intensité de nos émotions. 

Dans toute situation, nous devons être conscients que prendre soin de nous est primordial avant d’offrir de l’empathie ou de la compassion aux autres.

Finalement, comment l’empathie et la compassion sont-elles liées pour bien vivre le changement? Quand je réagis au changement en me donnant de l’empathie ou de la compassion, la bienveillance qui en ressort m’apporte un soulagement intérieur palpable. N’en ferais-je pas autant pour quelqu’un d’autre? C’est un choix! Et ce choix, de réagir avec empathie ou compassion pour nous-mêmes, est toujours là! 

Francine Proulx-Kenzle est formatrice certifiée pour le cours des Premiers soins en santé mentale et consultante certifiée pour former les organisations en sociocratie, spécifiquement dans la Méthode d'organisation en cercle sociocratique. Veuillez contacter Francine pour tous détails dans ces deux domaines par courriel : francine@pensetransformation.ca
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